Charles ATAMIAN
Charles Atamian est un peintre français d'origine arménienne, est né à Constantinople (Istanbul) le 18 septembre 1872, il est le deuxième des cinq enfants de Mighirditch Atamian, orfèvre musicien et de Marie Afker, arméniens francophiles.. Il est mort à Paris le 30 juillet 1947, âgé de 75 ans.
Jusqu'à l'âge de quatorze ans, il fréquente le lycée français Saint-Benoit de Constantinople, géré par l'Ambassade de Fance, où l'on enseigne essentiellement en français.
Puis ses parents l'envoient à Venise, au Collège Moorat-Raphaël, où il étudie le dessin, la peinture avec des maîtres italiens réputés (1886-1892).
A vingt ans, il reçoit ses diplomes de fin d'études et d'aptitude à l'enseignement des arts graphiques. Mais l'enseignement ne l'intéresse pas. Il entre alors à l'Académie des Beaux Arts de Venise, où il étudie pendant deux ans.
En 1894, il retourne chez lui à Constantinople et travaille avec une équipe d'artistes qui décore le nouveau palais du sultan Abdul Hamid II à Yidiz, sur la rive Européenne du Bosphore. Il dessine, entre autres, des motifs pour les carreaux de céramique destinés aux murs du palais, il y travaillera jusqu'en 1897. Mais il n'est pas libre de peindre comme il veut (sinon en cachette...). En 1897, il réalise un très intéressant portrait de son père à l'aquarelle, puis décide de quitter la Turquie.
Il part pour Paris, en passant par Venise où il retrouve Valérie qu'il emmène avec lui (elle deviendra sa femme). En 1898, Il s'installe dans un atelier situé dans le bas de Montmartre, 15, rue Hégésippe Moreau, près de la place Clichy. cet atelier fait partie d'un ensemble (la villa des Arts), où demeure et travaille un grand nombre d'artistes dont certains sont déjà connus du public : Paul Cézanne, Léon Lhermitte, Eugène Carrière qui aidera Charles Atamian dès son arrivée à Paris. Picabia et Marcoussis et bien d'autres seront ses voisins d'atelier.
Ses trois filles naîtront dans cet atelier, sa petite fille y passera son enfance et le peintre y finira ses jours, le 30 juillet 1947, usé par la maladie de Parkinson.
Entre-temps, il aura peint des paysages, des bords de mer, des scènes de plage, (dont près de 200 tableaux à Saint-gilles-Croix-de-Vie) où il réside les mois d'été chaque année dans une villa "Les Ephédras" en bordure de mer (de 1923 à 1939). Illustrateur de livres (environ 110) pour Flammarion entre autres de 1905 à 1912, décorateur affichiste pour plusieurs théâtres parisiens de 1918 à 1932. Il fut pendant toute sa carrière, un excellent portraitiste dont Ma mère, son chef d'oeuvre réalisé au pastel en 1918 et Toutoune, une huile sur toile peinte à Saint-Gilles en 1924.
Peintre de la vie, qu'il anime de son dessin et de son pinceau, peintre de la lumière, qu'il capte dans ses couleurs, observateur insatiable de l'expression des visages, du sens des gestes et des attitudes, Charles Atamian est reconnu comme l'un des petits maîtres de la peinture du XXème siècle.
Quelques oeuvres : jeune femme observant les vagues, jeux sur la plage, jeune fille regardant la mer, famille sur la plage, réunion de jeunes femmes, vue d'Istanbul, mère et enfant jouant sur la plage, les enfants et le château de sable, la vague.
BIBLIOGRAPHIE : Les amis d'Henry Simon et alfavendée.com.